La Macro et la microbiopsie

Macro et microbiopsie

Décisives dans le diagnostic précoce des anomalies mammaires, la macrobiopsie et microbiopsie représentent des avancées significatives en médecine. Voyons ensemble ces procédures, détaillant leur fonctionnement, leur intérêt et les indications et contre-indications à prendre en compte

Comment fonctionne les macro et microbiopsies ?

La microbiopsie

La microbiopsie est une procédure essentielle lorsqu’une anomalie est détectée à l’échographie. Cette biopsie mammaire vise à établir un diagnostic précis. Les indications incluent des caractéristiques suspectes d’une lésion mammaire, la progression d’une anomalie antérieure, ou la possibilité d’une évolution vers un état cancéreux. Réalisée sous échographie, cette méthode offre rapidité, efficacité, et fiabilité.

En salle d’échographie, vous serez allongé torse nu pour localiser précisément la lésion. Après désinfection et repérage de la lésion, une aiguille est introduite sous anesthésie locale, permettant le prélèvement d’échantillons. Le nombre d’échantillons varie selon la taille de la lésion. En moyenne, trois échantillons, constitués de petites carottes de tissus, sont prélevés.

À la fin, un pansement est appliqué, accompagné de consignes spécifiques. Les échantillons sont ensuite acheminés au laboratoire d’anatomopathologie par coursier.

La macrobiopsie

A la différence de la microbiopsie, la macrobiopsie offre une approche précise et efficace pour diagnostiquer et traiter les anomalies détectées à la mammographie. Faire une macrobiopsie vise principalement les microcalcifications, présentes dans 95% des cas, qui résultent de calcifications de cellules anormales dans les canaux lactifères, indiquant un risque potentiel de cancer du sein. L’examen, réalisé sur une table dédiée, peut se dérouler en position allongée sur le ventre ou sur le côté.

Après la localisation radiographique de l’anomalie, la profondeur est calculée, suivie de la désinfection de la peau et de l’anesthésie locale. Une aiguille, équipée d’un “aspirateur” central, réalise des prélèvements par aspiration du tissu environnant. Ces échantillons, recueillis dans un sac, sont radiographiés pour confirmer le prélèvement des calcifications. Si nécessaire, un clip métallique est laissé en place comme repère pour d’éventuelles procédures chirurgicales ultérieures.
Les prélèvements, envoyés au laboratoire, permettent des analyses approfondies.

Est-ce dangereux ?

Les examens de biopsie mammaire comportent des risques minimes. Les complications potentielles incluent des allergies à l’iode et à la xylocaïne, ainsi que des risques infectieux exceptionnels. Les complications les plus courantes sont la formation d’un hématome cutané, généralement indolore, et plus rarement, un hématome profond. Très exceptionnellement, une perforation de la plèvre peut entraîner un pneumothorax, souvent partiel et gérable sans traitement. En règle général, tant la macrobiopsie que la microbiopsie représentent des procédures fiables, sans risque de propagation de maladies à l’intérieur du sein. Les risques restent sous contrôle du médecin préleveur, surtout en considération du danger associé au cancer du sein.

Y a-t-il des contres indications ?

Un avis médical est nécessaire si vous suivez un traitement anticoagulant ou anti-agrégant avant une biopsie mammaire. Informez-en l’équipe médicale lors de la prise de rendez-vous pour déterminer si la procédure peut se dérouler sous traitement, nécessite une suspension temporaire, ou doit être reportée après la fin du traitement. Par ailleurs, la grossesse ne contre-indique pas la microbiopsie mammaire.

Est-ce douloureux ?

En général, les examens de macro et microbipsie présentent une douleur évaluée de 1 à 3 sur une échelle de 1 à 10. La peau du sein est innervée et peut être douloureuse, mais l’anesthésie locale élimine cette sensation. La mise en place du trocart n’est généralement pas douloureux, tout comme les prélèvements une fois l’aiguille en place.

Comment préparer son rendez-vous?

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